Différences entre les pages « François Sigaut » et « Signification des rendements - Annexe 1 »

De Les Mots de l'agronomie
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m (Hommages et biographies)
 
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{{Infobox sémantique personne
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{{Retour article
|Affiliation=École des Hautes Études en Sciences Sociales
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|article=Signification des rendements
|Affiliation 2=Conservatoire national des arts et métiers
 
|Ville=Paris
 
|Pays=France
 
|Spécialité 1=Agronome
 
|Spécialité 2=Anthropologue-historien des techniques
 
|Spécialité 3=
 
|Unité =
 
 
}}
 
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'''[[A pour personnalité::S|François Sigaut]]''' (né le 10 novembre 1940 à Reims - mort le 2 novembre 2012) est un agronome, ethnologue, anthropologue et historien des techniques français.
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=Expression des rendements au Moyen Âge=
  
Il a participé à la création des '''Mots de l'agronomie''', en tant que membre du comité éditorial.
 
{{Mots agronomie bibliographie}}
 
==Listes des articles dans lesquels François Sigaut est cité==
 
{{#ask:[[A pour personne citée::{{PAGENAME}}]]
 
|format=ul
 
|default=''Pas encore d'articles citant François Sigaut''
 
}}
 
  
==Liste des annexes dans lesquelles François Sigaut est cité==
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Les deux textes ci-dessous illustrent le vocabulaire et la façon d’exprimer les rendements au Moyen Âge. Ils sont tirés d’ouvrages de gestion de domaines agricoles écrits (en dialecte anglo-normand) au XIII<sup>e</sup> siècle en Angleterre.
{{#ask:[[A pour personne citée dans les annexes::{{PAGENAME}}]]
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|format=ul
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Le premier, le plus récent, calcule le rendement par rapport à la semence - « ''par le greyn'' » (par le grain), « ''coment il respunt a sun semayl'' » (comment il répond à son semis) -, ce qui a été le cas général pendant des millénaires.
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Le deuxième l’exprime par rapport à la surface (ce qui est très rare avant la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle). Un tel choix s’explique par l’objectif et le contexte - donner aux seigneurs normands des méthodes et [[Référentiel|référentiels]] leur permettant de savoir si leurs gérants et autres serviteurs n'ont rien détourné, dans un contexte de relations sociales exécrables. De plus, cette surface, la ''charruée'' ou ''charrue de terre'', est celle, très variable, qu’une charrue avec son attelage permet de cultiver chaque année, compte tenu de l’[[assolement]] (nombre et dates des ''arrures'' ou [[Labour|labours]]) et du type de sol : calculer le rendement par charruée revient à mesurer la productivité du travail de l’attelage, facteur limitant car coûteux en fourrage - à la même époque, le texte de [[A pour personne citée dans les annexes::Gautier de Henley|Gautier de Henley]] justifie l’assolement triennal avec des ''carêmages'' ([[Blé|blés]] de printemps) qui suivent les ''hivernages'' (blés d’hiver) par les calendriers de labour différents qui permettent de mieux utiliser les attelages qu’avec seulement des ''hivernages''.
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'''<big>''Hosebonderie'' anonyme, ''ca''. 1290.'''</big><br>
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'''Texte publié par Oschinsky''' (1971, p. 418-420)<br>
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« ''Au primer, issue de graunge, deyt hom veer combyen il y ath seme de chescun manere de blye, e de combyen il respunt del yssue, kar (...) par comoune respounse orge deyt respondre al viii<sup>me</sup> greyn, coe est a saver de un quarter de greyn semee viii quarter de issue ; e segle al vii<sup>me</sup> greyn, e feves e poys al sime greyn; e drasge de orge e de aveyne, si il est owelement melle, a le vi<sup>me</sup> greyn ; e si il yath plus de orge qe del aveyne de plus deyt respundre, e si il yath meyns de orge qe de aveyne de meyns deyt respundre; e ausi de mestilon de furment e de segle, si il iseyt owelement melle si deyt respundre au vi<sup>me</sup> greyn ; e si il yath plus de furment qe de segle de meyns deyt respundre; e si il yath plus de segle qe de furment de plus deyt respundre; e furment deyt respundre au v<sup>te</sup> greyn e aveyne al iiii<sup>te</sup> greyn.'' <br>
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''Mes pur ceo qe les terres ne responunt pas ausi byen en un an com en un autre, ne les malveyses terres ne responunt pas ausi byen com les bons; de autre part il aveynt sovent foyz qe le yvernayl se prent byen e le trameys se faut, e akune foyz le trameys se prent byen e le yvernayl faut. E pur ceo si la terre ne respunt de plus qe ele nest charge par le greyn, le seygnur ipert, e si ele respunt de meyns, il covieynt qe celuy qe rent lacounte qil paye del suen.'' »
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| '''Transcription en français actuel par P. Morlon'''<br>
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« Pour commencer, produit de la grange, on doit voir combien il y a semé de chaque espèce de blé, et de combien il rapporte de produit, car (...) par rendement ordinaire l’orge doit rendre au 8<sup>me</sup> grain, c’est à dire que d’un quarter (8 boisseaux) de grain semé 8 de produit ; et le seigle au 7<sup>me</sup> grain, et les fèves et pois au 6<sup>me</sup> grain, et la dragée d’orge et d’avoine, si elle est mélangée à parts égales, au 6<sup>me</sup> grain, et s’il y a plus d’orge que d’avoine elle doit rendre plus, et s’il y a moins d’orge que d’avoine elle doit rendre moins ; et aussi de méteil de froment et de seigle, s’il est mélangé à parts égales il doit rendre au 6<sup>me</sup> grain, et s’il y a plus de froment que de seigle il doit rendre moins, et s’il y a plus de seigle que de froment il doit rendre plus ; et le froment doit rendre au 5<sup>me</sup> grain et l’avoine au 4<sup>me</sup> grain.<br>
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Mais parce que les terres ne rendent pas aussi bien une année comme une autre, ni les mauvaises terres ne rendent pas aussi bien que les bonnes, d’autre part il advient souvent que l’hivernage (blés d’hiver) s’établit bien et le trémois blés de printemps) échoue, et une autre fois le trémois s’établit bien et l’hivernage échoue. Et si la terre ne rend pas plus qu’elle n’a reçu de semence, le seigneur y perd, et si elle rend moins, il convient que celui qui rend le compte qu’il paye du sien. »
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==Pour en savoir plus==
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<big>'''Robert Grosseteste, ''Règles'', ''ca''. 1240.'''</big><br>
===Hommages et biographies===
 
*[http://mae.hypotheses.org/358 Hommage à François Sigaut] par Sophie A. de Beaune, sur le site de la Maison de l'Archéologie et de l'Ethnologie de l'Université de Nanterre.
 
*[http://afriques.revues.org/1073 Hommage à François Sigaut] par Monique Chastanet, sur le site de la revue ''Afriques''.
 
  
===Vidéos en ligne===
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{| class="wikitable" style="width:60%"
*http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources-multimedias/Enregistrements/Conferences/La-revolution-neolithique-dans-le-mondeAux-origines-de-l-emprise-humaine-sur-le-vivant/p-2288-Domestication-et-societe.htm
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'''Texte publié par Oschinsky''' (1971, p. 394-396)<br>
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«''Ke vus sachez la reysun pur quey vus devez certeynement saver le numbre de vos caruees de terre, e le numbre des acres de waret, e de terre semee, co est ke par co saverez cumben de ble vus deve aver en gros, cumben destor, cumben la terre deyt reprendre en semence.''
  
*http://www.agronomie.asso.fr/espace-adherent/fruits-de-nos-travaux/fruits-du-g1-evolutions-et-perspectives-de-lagronomie/francois-sigaut/
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''Dunt vus devez saver ke poverement respund chescune caruee de terre ke ne rent cent summes de ble, dunt tauntes caruees de terre cum vus avez tauntes centeynes quarters al meyns devez aver, u seez certe ke la terre est malemente gayngne u fausemente seme u le ble emble. Si vus avez dunc quaraunte caruees de terre vu devez aver quatre mile quarters de ble, si cinquaunte caruees cinc mile, e issi avaunt.''»
  
==Sélection (pour agronomes) de publications==
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===S'il fallait n'en lire qu'une...===
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| '''Transcription en français actuel par P. Morlon'''<br>
Sigaut F., [1982] 1988. L’évolution technique des agricultures européennes avant l’époque industrielle. ''Revue archéologique du Centre de la France'', 27, 1 : 7-41. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1988_num_27_1_2544 Texte intégral] sur le site de Persée. (Conférence donnée sous le titre "Formes et évolution des techniques" au Congrès d’histoire économique ''Grand domaine et petite exploitation'', Budapest, août 1982.)
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« Vous devez savoir la raison pourquoi vous devez savoir de façon sûre le nombre de vos charruées de terre, et le nombre des acres de guéret, et de terre semée, car c’est par quoi vous saurez combien de blé vous devez avoir au total, combien de bétail, combien la terre doit reprendre en semence.
  
===Ouvrages===
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Car vous devez savoir que pauvrement rend chaque charruée de terre qui ne rend cent charges de blé, de là vous devez avoir au moins autant de centaines de quarters que de charruées de terre que vous avez, ou soyez certain que la terre est mal travaillée (labourée) ou mal semée (tromperie sur la quantité de semence) ou le blé volé. Si donc vous avez quarante charruées de terre, vous devez avoir quatre mille quarters de blé, si cinquante charruées cinq mille, et ainsi de suite. »
*Sigaut F., 1975. ''L’agriculture et le feu. Rôle et place du feu dans les techniques de préparation du champ de l’ancienne agriculture européenne''. Mouton, Paris – La Haye, 320 p.
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*Sigaut F., dir., 1977. ''Les Hommes et leurs sols.  Les techniques de préparation du champ dans le fonctionnement et l’histoire des systèmes de culture''. N° spécial du JATBA, vol. XXIV, n°2-3, 281 p.
 
*Sigaut F.,.Gast M. ''et al''. (dir), 1979, 1981, 1985. ''Les techniques de conservation des grains à long terme''. Paris, CNRS, 3 vol., 232, 238 et 610 p.
 
*Amouretti M.C., Sigaut F., eds., 1998. ''Traditions agronomiques européennes. Élaboration et transmission depuis l’Antiquité''. CTHS , Paris, 285 p.
 
*Seignobos C., Marzouk Y., Sigaut F. (dir), 2000. ''Outils aratoires en Afrique''. Paris, Karthala, 397 p.
 
*Barceló M., Sigaut F. (dir), 2004. ''The Making of feudal agricultures''. Leyde / Boston, Brill, ix + 321 p. [http://www.scribd.com/doc/99500437/Miquel-Barcelo-Francois-Sigaut-The-Making-of-Feudal-Agricultures-2004 Texte intégral].
 
*Bourrigaud R., Sigaut F. (dir), 2007. ''Nous labourons''. Actes du colloque « Techniques de travail de la terre, hier et aujourd’hui, ici et là-bas » Nantes-Nozay-Châteaubriant 25-28 oct. 2006. Nantes, Centre d’histoire du travail, 2007, 399 p. + DVD.
 
*Morlon P., Sigaut F., 2008. ''La troublante histoire de la jachère. Pratiques des cultivateurs, concepts de lettrés et enjeux sociaux''. Quae, Versailles / Educagri, Dijon, 325 p. [http://www.quae.com/fr/livre/?GCOI=27380100388760 Présentation] sur le site de Quae.
 
*Franconie H., Chastanet M., Sigaut F. (dir), 2010. ''Couscous, boulgour et polenta - Transformer et consommer les céréales dans le monde''. Paris, Karthala, 477 p.
 
* Sigaut F., 2012. ''Comment Homo devint faber. comment l'outil fit l'homme''.  CNRS, Paris, collection Biblis, 236 p.
 
  
===Articles et chapitres d'ouvrages===
 
*Sigaut F., 1972. Les conditions d’apparition de la charrue. Contribution à l’étude des techniques de travail du sol dans les anciens systèmes de culture. ''JATBA'', XIX (10-11) : 442-478.
 
*Sigaut F., 1975. La jachère en Écosse au XVIII<sup>e</sup> siècle: phase ultime de l’expansion d’une technique. ''Études rurales'', 57 : 89-105. [http://etudesrurales.revues.org/document591.html Texte intégral] sur le site de la revue.
 
*Sigaut F., 1975. La technologie de l’agriculture, terrain de rencontre entre agronomes et ethnologues. Etudes rurales, 59 : 103-111.
 
*Sigaut F.,. 1976. Changements de point de vue dans l’agronomie française du XVIIIe au XXe siècle : de l’art à la technologie. ''JATBA'', 23, 1-3 : 19-32.
 
*Sigaut F., 1976. Pour une cartographie des assolements en France au début du XIX<sup>e</sup> siècle. ''Annales E.S.C'', 31 (3) : 631-643. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1976_num_31_3_293741?_Prescripts_Search_isPortletOuvrage=false Texte intégral] sur le site de Persée.
 
*Sigaut F., 1976. Une discipline scientifique à développer : la Technologie de l’Agriculture. ''Cah. Ing. Agronomes'', 307 : 16-21 et 309 : 15-19. Idem, ''in'' : ''A travers champs – Agronomes et géographes''. ORSTOM, 1985 : 11-29. [http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_4/colloques/17921.pdf]
 
*Sigaut F., 1976. Deux problèmes d’histoire des techniques d’élevage : l’engrais des boeufs et la castration des vaches. Ethnozootechnie, 14 : 7-10.
 
*Sigaut F., 1976. Dynamique des systèmes culturaux traditionnels en Amérique tropicale. Rapport de synthèse. ''Actes du 42e Congrès International des Américanistes'', Paris, vol. 2, pp. 397-407.
 
*Sigaut F., 1977. Introduction et Quelques notions de base en matière de travail du sol dans les anciennes agricultures européennes. In : ''Les hommes et leurs sols'', ''op. cit''. : 69-74 & 139-171.
 
*Sigaut F., 1977. Note de lecture sur le tome III de l’Histoire de la France rurale : Apogée et crise de la civilisation paysanne de 1789 à 1914. ''La Pensée'' n°194, p. 71-76.
 
*Sigaut F., 1978. La technologie de l’agriculture européenne, une revue de travaux récents. ''Études rurales'', 69 : 117-126.
 
*Sigaut F., 1978. Identification des techniques de récolte des graines alimentaires. ''JATBA'', 25 (3) : 145-161
 
*Sigaut F., 1978. Ergonomie et ergologie. L’apport possible de l’ethnologie à une meilleure connaissance du travail agricole. ''Revue de l’Occident musulman et de la Méditerranée'', 26 (26) : 159-160. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1978_num_26_1_1833 Texte intégral] sur le site de Persée.
 
*Sigaut F., 1979. Swidden cultivation in Europe - A question for tropical Anthropologists. ''Informations en Sciences sociales'', 18, 4-5 : 679-694.
 
*Sigaut F., 1979. Ergonomie et ergologie : l’apport possible de l’ethnologie à une meilleure connaissance du travail agricole. In : ''Ergonomie et conditions de travail en agriculture'', Toulouse, I.R.A.C.T., pp. 169-174.
 
*Sigaut F., 1980. Significance of underground storage in traditional systems of grain production. In: J. Shejbal (ed.), ''Controlled Atmosphere Storage of Grains'', Amsterdam-Oxford-New York, Elsevier, pp. 3-13.
 
*Sigaut F., 1981. Pourquoi les géographes s’intéressent-ils à peu près à tout sauf aux techniques ? ''L’Espace Géographique'', 4 : 291-293. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/spgeo_0046-2497_1981_num_10_4_3680 Texte intégral] sur le site de Persée.
 
*Sigaut F., 1981. Analyse et logique des anciens systèmes locaux de poids et mesures : quelques suggestions. in : ''Les anciens systèmes de mesures : projet d’enquête métrologique'', Caen, CNRS et IHMC, pp. 79-83.
 
*Sigaut F., 1982. Gli alberi da foraggio in Europa : significato tecnico ed economico. ''Quaderni storici'', 49 : 49 58.
 
*Sigaut F., 1982. Les débuts du cheval de labour en Europe. ''Ethnozootechnie'', 30 : 33-46.
 
*Sigaut F., 1982. Évolution historique des techniques et des politiques de stockage. In : J.L. Multon (dir.), ''Conservation et stockage des grains et graines et produits dérivés''. Paris, Lavoisier  APRIA, pp. 61-81.
 
*Sigaut F., 1982. Techniques et société chez les cultivateurs de tubercules: quelques réflexions critiques. ''J.A.T.B.A.'', 29 (3-4) : 355-364.
 
*Sigaut F., 1983. Pour un Atlas des agricultures pré-industrielles en France au début du XIXe siècle. In : C. Bromberger (dir.), ''L’ethnocartographie en Europe'', n° spécial de ''Technologies Idéologies Pratiques'', 4, 1-4 : 331 340.
 
*Sigaut F., 1984. Essai d'identification des instruments à bras de travail du sol. ''Cah. ORSTOM, sér. Sci. Hum.'', 20 (3-4) : 359-374.
 
*Sigaut F., 1985. Ethnoscience et technologie : les tâches de la technologie. Un exemple, les formes de consommation des céréales. ''Techniques et Culture'', 5 : 1-18.
 
*Sigaut F., 1985. Moisson et fenaison. ''Nouvelles de l’Archéologie'', 19 : 28-38.
 
*Sigaut F., 1985. Moulins, femmes, esclaves : une révolution technique et sociale dans 1’Antiquité ?. In : ''Histoire des techniques et sources documentaires'', Aix-en Provence, G.I.S. Maison de la Méditerranée, pp. 199 200.
 
*Sigaut F., 1985. Une discipline scientifique à développer : la Technologie de l’agriculture. In : C. Blanc-Pamard et A. Lericollais (dir.), ''A travers champs - Agronomes et géographes'', Paris, ORSTOM, pp. 11 29.
 
*Sigaut F., 1985. Questions d’économie à propos des politiques céréalières et de stockage. In : C. Beutler, M. Gast et F. Sigaut (dir.), ''Les techniques de conservation des grains à long terme'', 3 (2), op. cit., pp. 597 606.
 
*Sigaut F., 1987. Haudricourt et la technologie. Préface à A.-G. Haudricourt, ''La technologie science humaine'', Paris, MSH, pp. 9 34.
 
*Sigaut F., 1987. L’arbre fourrager en Europe : rôle et évolution des techniques. In : V. Allezard et B. Hubert (dir), ''La forêt et l’élevage en région méditerranéenne française''. ''Fourrages'', N°H.S., pp. 45-54.
 
*Sigaut F., 1988. Critique de la notion de domestications. ''L'Homme'', 108 : 59-71. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hom_0439-4216_1988_num_28_108_369043 texte intégral] sur le site de Persée.
 
*Sigaut F., 1989. La naissance du machinisme agricole moderne. ''Anthropologie et Sociétés'', 13 (2) : 79-101.
 
*Sigaut F., 1989. La Chine, l'Europe et les techniques agricoles (Note critique). ''Annales E.S.C.'', : 207-216. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1989_num_44_1_283585 Texte intégral] sur le site de Persée.
 
*Sigaut F., 1989. L'innovation mécanique en agriculture. Essai d'une analyse historique comparative. 'Les Cahiers de la Recherche-Développement'', 21 : 1-9.
 
*Sigaut F., 1989. La naissance du machinisme agricole moderne. ''Anthropologie et Sociétés'', 13, 2 : 79-102.
 
*Sigaut F., 1989. L’innovation mécanique en agriculture : essai d’une analyse comparative. ''Les Cahiers de la Recherche-Développement'', 21 : 1-9.
 
*Sigaut F., 1989. Storage and threshing in preindustrial Europe, additional notes. ''Tools and Tillage'', 6 (2) : 119-125.
 
*Sigaut F., 1991. « Les points de vue constitutifs d’une science des techniques : essai de tableau comparatif » et « Postface », in J. Perrin (dir.), ''Construire une science des techniques'', Limonest, éditions Interdisciplinaire, pp. 31-45 et 409-416.
 
*Sigaut F., 1992. Rendements, semis et fertilité. Signification analytique des rendements. ''In'' : Patricia Anderson, ed, ''Préhistoire de l'agriculture : nouvelles approches expérimentales et ethnographiques''. CNRS, Paris : 395-403. (édition en anglais : ''Monograph 40 of the Institute of Archaeology'', University of California, Los Angeles, 1999, pp. 275 280).
 
*Sigaut F., 1992. La jachère dans les agricultures pré-contemporaines de 1’Europe. ''In'' : C. Floret & G. Serpantié (dir.), ''La jachère en Afrique de l’Ouest''. Paris, IRD, p. 113-123.
 
*Sigaut F., 1993. Le pain, histoire alimentaire, histoire technique. In : J. Muchnik (dir.), ''Alimentation, techniques et innovations dans les régions tropicales'', Paris, L’Harmattan, pp. 31 51.
 
*Sigaut F., 1993. How can we analyse and describe technical actions?. In: A. Berthelet et J. Chavaillon (dir.), ''The Use of Tools by Human and Non-Human Primates'', Oxford, Clarendon Press, pp. 381-397.
 
*Beutler C., Sigaut F., 1994. Un agronome suédois et l’histoire rurale, Anders Berch (1771-1774). ''Histoire & Sociétés rurales'', 1 : 191-200.
 
*Sigaut F., 1994. Pour un atlas des agricultures précontemporaines en France. ''Histoire et Sociétés rurales'', 2 : 127-159.
 
*Sigaut F., 1995. Considérations élémentaires sur la géographie des céréales dans l’Europe pré-moderne. ''In'' : ''Géographie historique et culturelle de l’Europe. Hommage au Professeur Xavier de Planhol''. Université de Paris-Sorbonne : 354-358.
 
*Sigaut F., 1995. Histoire rurale et sciences agronomiques. Un cadre général de réflexion. ''Histoire & Sociétés Rurales'', 3 : 203-214.
 
*Sigaut F., 1995. De l’écobuage au pain d’épices, quelques questions sur l’histoire du seigle. In : C. Billen, J.-P. Devroey et J.-J. Van Mol (dir.), ''Le seigle, Secale cereale, Histoire et ethnologie''. Treignes (Belgique), DIRE, pp. 211 250.
 
*Sigaut F., 1996. La place des techniques dans l’interprétation des faits sociaux. ''Performances humaines & techniques'', sept. 1996 (hors série) : 55-60.
 
*Sigaut F., 1996. Crops, Techniques and Affordances. ''In'' : Roy Ellen & Katsuyoshi Fukui (dir.), ''Redefining Nature. Ecology, Culture and Domestication''. Oxford, Berg, p. 417-436.
 
*Sigaut F., 1997. Quoi de neuf depuis Von Thünen ? In : ''L’agriculture dans l’espace périurbain : des anciennes aux nouvelles fonctions'', Actes de l’atelier de recherches à la Bergerie nationale de Rambouillet, 10 et 11 mai 1995, Rambouillet, BN, ENP et INRA, pp. 17-19.
 
*Sigaut F., 1998. Le fer dans l’agriculture. In : L. Feller, P. Mane et F. Piponnier (dir.), ''Le village médiéval et son environnement''. Études offertes à Jean-Marie Pesez, Paris, Publications de la Sorbonne, pp. 413 426.
 
*Sigaut F., 1999. De l’agriculture à la transformation de ses produits. In : G. Emptoz (dir.), ''L’agro alimentaire, histoire et modernité'', Cahier François Viète, 1, Actes du colloque de Nantes, 27 novembre 1997, pp. 21-29.
 
*Sigaut F., 1999. Y a-t-il eu des innovations techniques dans l’agriculture avant le XIX<sup>e</sup> siècle ?. ''Bulletin de la SHMC'', 1-2 : 82 96.
 
*Sigaut F., 2000. Nature et culture. ''In'' : J.C. Moreno, C. Larrère, eds., ''Nature vive''. MNHN / Nathan, Paris : 26-35.
 
*Sigaut F., 2002. Farming and Rural Society in Europe, Late 18th to Late 19th Century. ''Review of Scottish Culture'', 2002-3 (15) : 25-29.
 
*Sigaut F., 2003. La faux, un outil emblématique de l’agriculture européenne. ''In'' Georges Comet (dir.), ''L’outillage agricole médiéval et moderne''. Toulouse, Presses de l’Université du Mirail, p. 281-295.
 
*Sigaut F., 2004. L’agriculture comparée réinventée. ''Ingénieurs de la vie'', 468 : 17 18, (n° spécial d’hommages à René Dumont).
 
*Sigaut F., 2006. ''Les labours en sillons''. Dossier réalisé en coll. avec René Bourrigaud, préparatoire au colloque « Techniques de travail de la terre, hier et aujourd’hui, ici et là-bas » Nantes-Nozay-Châteaubriant 25-28 octobre 2006, éd. CICPR 44170 Treffieux, 128 p.
 
*Sigaut F., 2007. Quelques mots sur le tournesol. ''In'' Aline Durand (dir.), ''Plantes exploitées, plantes cultivées''. Aix-en-Provence, Presses de l’Université de Provence, p. 171-177.
 
*Sigaut F., Morlon P., 2008. La jachère, d’une signification à l’autre ». ''Pour la Science'', décembre, 374 : 94-99. [http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/f/fiche-article-la-jachere-d-une-signification-a-l-autre-18581.php texte intégral] sur le site de la revue.
 
*Sigaut F., 2009. Du progrès en agriculture – et en général. In : B. Hervieu et B. Hubert (dir.), ''Sciences en campagne : regards croisés, passés et à venir'', Actes du Colloque de Cerisy, La Tour d’Aigues, éditions de l’Aube, pp. 341 350.
 
*Sigaut F., 2009. Propos contre-révolutionnaires sur le Néolithique, l’agriculture, etc. In : J. P. Demoule (dir.), ''La Révolution néolithique dans le monde'', Paris, CNRS, pp. 181 196.
 
  
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*Oschinsky D., 1971. ''Walter of Henley and Other Treatises on Estate Management and Accounting''. Clarendon Press, Oxford,  xxiv + 504p.
  
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Version du 3 avril 2012 à 08:53

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Cette annexe se rapporte à l'article Signification des rendements.

Expression des rendements au Moyen Âge

Les deux textes ci-dessous illustrent le vocabulaire et la façon d’exprimer les rendements au Moyen Âge. Ils sont tirés d’ouvrages de gestion de domaines agricoles écrits (en dialecte anglo-normand) au XIIIe siècle en Angleterre.

Le premier, le plus récent, calcule le rendement par rapport à la semence - « par le greyn » (par le grain), « coment il respunt a sun semayl » (comment il répond à son semis) -, ce qui a été le cas général pendant des millénaires.

Le deuxième l’exprime par rapport à la surface (ce qui est très rare avant la fin du XVIIIe siècle). Un tel choix s’explique par l’objectif et le contexte - donner aux seigneurs normands des méthodes et référentiels leur permettant de savoir si leurs gérants et autres serviteurs n'ont rien détourné, dans un contexte de relations sociales exécrables. De plus, cette surface, la charruée ou charrue de terre, est celle, très variable, qu’une charrue avec son attelage permet de cultiver chaque année, compte tenu de l’assolement (nombre et dates des arrures ou labours) et du type de sol : calculer le rendement par charruée revient à mesurer la productivité du travail de l’attelage, facteur limitant car coûteux en fourrage - à la même époque, le texte de Gautier de Henley justifie l’assolement triennal avec des carêmages (blés de printemps) qui suivent les hivernages (blés d’hiver) par les calendriers de labour différents qui permettent de mieux utiliser les attelages qu’avec seulement des hivernages.


Hosebonderie anonyme, ca. 1290.

Texte publié par Oschinsky (1971, p. 418-420)
« Au primer, issue de graunge, deyt hom veer combyen il y ath seme de chescun manere de blye, e de combyen il respunt del yssue, kar (...) par comoune respounse orge deyt respondre al viiime greyn, coe est a saver de un quarter de greyn semee viii quarter de issue ; e segle al viime greyn, e feves e poys al sime greyn; e drasge de orge e de aveyne, si il est owelement melle, a le vime greyn ; e si il yath plus de orge qe del aveyne de plus deyt respundre, e si il yath meyns de orge qe de aveyne de meyns deyt respundre; e ausi de mestilon de furment e de segle, si il iseyt owelement melle si deyt respundre au vime greyn ; e si il yath plus de furment qe de segle de meyns deyt respundre; e si il yath plus de segle qe de furment de plus deyt respundre; e furment deyt respundre au vte greyn e aveyne al iiiite greyn.
Mes pur ceo qe les terres ne responunt pas ausi byen en un an com en un autre, ne les malveyses terres ne responunt pas ausi byen com les bons; de autre part il aveynt sovent foyz qe le yvernayl se prent byen e le trameys se faut, e akune foyz le trameys se prent byen e le yvernayl faut. E pur ceo si la terre ne respunt de plus qe ele nest charge par le greyn, le seygnur ipert, e si ele respunt de meyns, il covieynt qe celuy qe rent lacounte qil paye del suen. »

Transcription en français actuel par P. Morlon

« Pour commencer, produit de la grange, on doit voir combien il y a semé de chaque espèce de blé, et de combien il rapporte de produit, car (...) par rendement ordinaire l’orge doit rendre au 8me grain, c’est à dire que d’un quarter (8 boisseaux) de grain semé 8 de produit ; et le seigle au 7me grain, et les fèves et pois au 6me grain, et la dragée d’orge et d’avoine, si elle est mélangée à parts égales, au 6me grain, et s’il y a plus d’orge que d’avoine elle doit rendre plus, et s’il y a moins d’orge que d’avoine elle doit rendre moins ; et aussi de méteil de froment et de seigle, s’il est mélangé à parts égales il doit rendre au 6me grain, et s’il y a plus de froment que de seigle il doit rendre moins, et s’il y a plus de seigle que de froment il doit rendre plus ; et le froment doit rendre au 5me grain et l’avoine au 4me grain.
Mais parce que les terres ne rendent pas aussi bien une année comme une autre, ni les mauvaises terres ne rendent pas aussi bien que les bonnes, d’autre part il advient souvent que l’hivernage (blés d’hiver) s’établit bien et le trémois blés de printemps) échoue, et une autre fois le trémois s’établit bien et l’hivernage échoue. Et si la terre ne rend pas plus qu’elle n’a reçu de semence, le seigneur y perd, et si elle rend moins, il convient que celui qui rend le compte qu’il paye du sien. »


Robert Grosseteste, Règles, ca. 1240.

Texte publié par Oschinsky (1971, p. 394-396)
«Ke vus sachez la reysun pur quey vus devez certeynement saver le numbre de vos caruees de terre, e le numbre des acres de waret, e de terre semee, co est ke par co saverez cumben de ble vus deve aver en gros, cumben destor, cumben la terre deyt reprendre en semence.

Dunt vus devez saver ke poverement respund chescune caruee de terre ke ne rent cent summes de ble, dunt tauntes caruees de terre cum vus avez tauntes centeynes quarters al meyns devez aver, u seez certe ke la terre est malemente gayngne u fausemente seme u le ble emble. Si vus avez dunc quaraunte caruees de terre vu devez aver quatre mile quarters de ble, si cinquaunte caruees cinc mile, e issi avaunt.»

Transcription en français actuel par P. Morlon

« Vous devez savoir la raison pourquoi vous devez savoir de façon sûre le nombre de vos charruées de terre, et le nombre des acres de guéret, et de terre semée, car c’est par quoi vous saurez combien de blé vous devez avoir au total, combien de bétail, combien la terre doit reprendre en semence.

Car vous devez savoir que pauvrement rend chaque charruée de terre qui ne rend cent charges de blé, de là vous devez avoir au moins autant de centaines de quarters que de charruées de terre que vous avez, ou soyez certain que la terre est mal travaillée (labourée) ou mal semée (tromperie sur la quantité de semence) ou le blé volé. Si donc vous avez quarante charruées de terre, vous devez avoir quatre mille quarters de blé, si cinquante charruées cinq mille, et ainsi de suite. »


Référence :

  • Oschinsky D., 1971. Walter of Henley and Other Treatises on Estate Management and Accounting. Clarendon Press, Oxford, xxiv + 504p.
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