Différences entre les pages « Charrue, historique et fonction » et « Emblaver »

De Les Mots de l'agronomie
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m (Araire et charrue - Rôle spécifique et répartition géographique de la charrue : Lien interne)
 
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|note 1=La lecture de cet article suppose celle, préalable, de celui consacré à l'histoire du mot [[Blé]].
 
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__NOTOC__
 
==Définition==
 
'''Instrument attelé de [[travail du sol]], dont la partie travaillante est composée de plusieurs pièces : un soc, un versoir, le plus souvent un coutre et parfois une rasette. La charrue découpe une tranche de terre qui est totalement ou partiellement retournée sur un des côtés de la ligne de travail. La structure de l'instrument est dissymétrique.'''
 
  
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==Emblaver (''emblaer''), emblavure==
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|texte citation=EMBLAVER, en Agriculture, c’est semer une terre en bled ou en autres grains
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==Historique du mot ==
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Emblaver (''emblaer'', ''embléer''), terme dérivant d’anciennes formes en a (''blave'') du mot [[blé]] (Quemada, 1983 ; Rey, 1992, t. 1 : 231 ; 2005, t. 1 : 954-955), c’est semer un blé, ou de façon plus abstraite affecter un champ ou une sole à la production de blé – au sens large de plante cultivée donnant des graines pouvant être réduites en farine utilisable en alimentation humaine.
Le mot « charrue » vient du bas-latin ''carruca'', qui comporte la notion d’un avant-train à roues. C’est un mot qui appartient aux dialectes septentrionaux de la France, les dialectes méridionaux employant plutôt un dérivé du latin classique ''aratrum'', comme le provençal ''araïre''. Au XIX<sup>e</sup> siècle, le mot [[araire]] est passé dans le vocabulaire des [[agronome, agronomie : étymologie|agronomes]] pour désigner les charrues sans avant-train. Mais depuis la parution de ''L’Homme et la charrue'' d’[[A pour personne citée::André-Georges Haudricourt|Haudricourt]] et Jean-Brunhes Delamarre (1955), qui ont montré que l’avant-train n’était pas le critère essentiel de distinction entre araires et charrues, cet usage a pratiquement disparu. Il est d’ailleurs devenu sans objet, puisque depuis la généralisation du tracteur, toutes les charrues ont désormais un avant-train qui est le tracteur lui-même.
 
  
==Historique de l’instrument==
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Il s’appliquait ainsi aux céréales de la famille des graminées ou poacées (froment, [[seigle]], [[orge]], [[avoine]], plus tard [[maïs]]), au blé noir ou [[sarrasin]] (polygonacées), et à des « [[légumes]] » (légumineuses ou fabacées : [[pois]], [[fève]]s, [[lentille]]s). Mais pas aux oléagineuses ([[lin]], chènevis), et encore moins aux « racines » ([[navet]]s, [[rave]]s).
La charrue proprement dite est définie par l’existence d’un versoir qui rejette la terre soulevée par le soc sur un des côtés ; l’instrument doit donc avoir donc une structure dissymétrique, ce qui l’oppose à l’araire. Il n’existe que dans deux régions du monde : la Chine et l’Europe. En Chine toutefois, les charrues traditionnelles n’avaient ni coutre ni avant-train, et si on a d’assez nombreuses descriptions de l’instrument lui-même (Needham & Bray, 1984), on en a beaucoup moins de son mode d’action dans le sol. Tant que cette lacune ne sera pas comblée, il sera impossible de répondre aux nombreuses questions qui se posent à son sujet.
 
  
En Europe, la charrue fait son apparition quelque part entre le , la haute vallée du Danube et celle du Rhin vers le début de notre ère. La date exacte est controversée, mais elle se situe entre le I<sup>er</sup> et le VI<sup>e</sup> siècle de notre ère. Un passage de l’''Histoire naturelle'' de [[A pour personne citée::Pline l’Ancien]], à la fin du I<sup>er</sup> siècle, mentionne explicitement le coutre, les roues, et « un soc large qui renverse les gazons », ce qui s’applique assez bien au versoir. Un travail récent de Marbach (2004) sur les vestiges de coutres et de socs en Gaule Belgique a confirmé l’existence de charrues gallo-romaines dès le II<sup>e</sup> siècle.
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À l’inverse de blé, dont le sens s’est restreint et précisé au cours des siècles, celui d’emblaver s’est élargi et est maintenant utilisé pour désigner tout [[semis]] de plante cultivée annuellement, comme l’indiquait déjà le premier ''Larousse agricole'' :
  
==Araire et charrue - Rôle spécifique et répartition géographique de la charrue==
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« '''Emblaver'''. – Pris dans son sens ancien, restreint, ce mot signifie ensemencer une terre en blé ; dans son sens plus général, il désigne l’ensemencement et la plantation des principales plantes cultivées. C’est ainsi qu’on dit : emblaver un champ en avoine, betteraves, choux, pommes de terre, etc. Ce terme désigne non seulement encore l’ensemencement proprement dit, mais aussi les travaux préparatoires de la semaille et ceux nécessaires à l’entretien de la récolte (épandage des engrais, labours, hersages, binages, etc.). » (1921, t.1 : 556).
On continue à lire dans de nombreux ouvrages que la charrue est une forme perfectionnée de l’[[araire]], que celui-ci ne fait que « gratter », « égratigner » le sol, alors que la charrue permet de faire des [[labour]]s plus profonds, plus complets, etc. Tout cela est faux. C’est le résultat d’une méconnaissance générale de la complexité des anciens modes de travail du sol, où araires et charrues, dont il existait d’ailleurs des modèles très divers, remplissaient des fonctions différentes et complémentaires. Il n’y avait pas « un » labour mais plusieurs, au moins trois et souvent bien davantage, chacun d’eux avec ses spécifications propres (voir [[jachère]]). C’est pourquoi il y avait en général plusieurs modèles de charrues et d’araires dans une région donnée. Lorsqu’il n’y en avait qu’un seul (le cas n’est pas fréquent), c’est qu’il existait des dispositifs permettant d’ajouter ou d’enlever facilement tel organe (coutre, versoir, 2<sup>e</sup> versoir) ou de modifier profondément les réglages, etc.
 
 
 
L’hypothèse la plus vraisemblable sur l’origine de la charrue est qu’il s’agissait initialement d’un instrument destiné au labour des [[gazon]]s ([[A pour personne citée::François Sigaut|Sigaut]], 1972, 1975, 2004). La notion de gazon n’a pas la place qui devrait lui revenir en [[agronome, agronomie : étymologie|agronomie]]. Un gazon, au sens premier du terme, c’est un morceau de terre enherbée que le chevelu des racines rend mécaniquement beaucoup plus résistant que le même morceau de terre nue, auquel est réservé proprement le nom de [[motte]] : sauf dans le cas de certaines argiles particulièrement tenaces, les mottes se brisent sous le choc, pas les gazons, et quiconque a manié tant soit peu la [[Bêche, bêchage|bêche]] a vite appris que travailler une terre gazonnée demande beaucoup plus d’efforts et de temps qu’une terre nue. L’observation est si courante que toutes les langues européennes, et beaucoup d’autres, ont deux mots différents pour exprimer l’opposition motte / gazon (le latin a ''gleba / caespis''). Et ce n’est sans doute pas un hasard si, dans le passage cité plus haut, Pline parle de gazons et non de mottes (''latitudo vomeris <u>caespites</u> versat'').
 
 
 
Dans cette perspective, le coutre et l’avant-train s’expliquent assez bien. En sol gazonné, la nécessité du coutre est trop évidente pour qu’il soit nécessaire d’y insister. Quant à l’avant-train, son utilité est de réaliser un réglage en largeur et surtout en profondeur particulièrement rigoureux, qui répond aussi à une nécessité du labour en sol gazonné. La plupart des araires sont équipés d’un soc pointu qui travaille comme un coin en soulevant et en éboulant la terre, nue ou faiblement enherbée. Un réglage en profondeur est certes nécessaire, mais il n’a pas besoin d’être très précis ; que l’araire « pique » un peu plus ou un peu moins, dans certaines limites, n’a pas de gros inconvénients. Il en va tout autrement en sol gazonné, pour deux raisons. La première est qu’il est indispensable, pour la bonne organisation du travail, que les dimensions de la tranche de terre soient aussi constantes que possible d’un bout du [[Raie, rayon, dérayure|rayage]] à l’autre. La seconde est que comme le soc travaille à plat, en largeur, tout dépassement intempestif de profondeur imposerait à l’attelage des efforts superflus et épuisants. À quoi il faut ajouter le fait que pour obtenir une décomposition aussi rapide que possible de la couche gazonnée, le labour doit être superficiel (5-10 cm) plutôt que profond. Or c’est précisément pour des labours superficiels qu’un réglage particulièrement précis, tel que l’avant-train le permet, est nécessaire. Dans l’Europe non méditerranéenne, la charrue est en général l’instrument des premiers labours, parce qu’une terre qui n’a pas été travaillée depuis assez longtemps est toujours plus ou moins gazonnée. Ces premiers labours doivent être peu profonds. Les labours plus profonds viendront ensuite, et suivant les régions et les circonstances, ils seront faits à la charrue ou à l’araire.
 
 
 
En résumé : la charrue n’est pas un instrument plus perfectionné ou plus performant que l’araire. Les deux instruments ont leurs domaines respectifs d’efficacité. L’araire est adapté à des sols nus ou faiblement gazonnés, qui tendent à s’ébouler facilement pendant ou après le passage de l’instrument. La charrue est adaptée à des sols gazonnés, ou qui pour d’autres raisons (texturales ?) tendent à conserver une forte cohésion. C’est en tous cas en prenant en compte cette différence qu’on peut comprendre, 1° pourquoi la charrue ne s’est jamais véritablement implantée dans les régions méditerranéennes, et 2° pourquoi l’araire est resté indispensable jusqu’au XIX<sup>e</sup> siècle dans de nombreuses régions de l’Europe du Nord qui connaissaient la charrue depuis longtemps. Dans ces régions, la disparition de l’araire sera liée, non aux perfectionnements apportés aux charrues proprement dites, mais au développement des instruments de [[pseudo-labour]].
 
  
 
==Références citées==
 
==Références citées==
* Haudricourt, A.G., Jean-Brunhes Delamarre M., ''L’Homme et la charrue à travers le monde''. Paris, Gallimard, 1955. Réédition : La Manufacture, Paris, 1986, 410 p.
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*Chancrin E., Dumont R. (dir.), 1921. ''Larousse agricole. Encyclopédie illustrée''. Paris, t. 1, 852 p.
* Marbach A., 2004. ''Recherches sur les instruments aratoires et le travail du sol en Gaule Belgique''. Oxford, BAR Int. Ser., 2 vol, 159 + 153 + 68 p.
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*''Larousse Agricole'', 1921 et 1922. Voir Chancrin et Dumont.
* Needham J., Bray F., 1984. ''Agriculture'' (Vol. 6 Part II de Science and Civilisation in China, J. Needham, dir.). Cambridge University Press, 724 p.
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*Liger L., 1715. ''Dictionnaire pratique du bon ménager de campagne et de ville''. Ribou, Paris, 2t., 449 & 407 p.
* Pline l’Ancien, [ca. 72 après J.C.] 1972. ''Histoire naturelle'' (Livre XVIII). Paris, Les Belles Lettres, 462 p. [http://web2.bium.univ-paris5.fr/livanc/?cote=39197x01&p=677&do=page Texte intégral] sur le site de la Bibliothèque inter-universitaire de médecine.
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*Quemada B. (dir), 1983. ''Trésor de la Langue Française. Dictionnaire de la langue du XIXè et du XXè siècle (1789-1960)''. CNRS, Paris, t. 10, 1381 p.[http://atilf.atilf.fr/tlfv3.htm Texte intégral] sur le site de l'ATILF.
* Sigaut F., 1972. Les conditions d’apparition de la charrue. ''Journal d’Agriculture Tropicale et de Botanique Appliquée'' (JATBA), vol. XIX, n°10-11, pp. 442-478.
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*Rey A. (dir), 2005. ''Dictionnaire culturel en langue française''. Le Robert, Paris, 4 t.
* Sigaut F., 1975. ''L’Agriculture et le feu''. Paris-La Haye, Mouton, 320 p.
+
*Rey A., 1992. ''Dictionnaire historique de la langue française''. Le Robert, Paris, 2 vol.
* Sigaut F., 2004. ''L’Évolution des techniques''. In M. Barceló & F. Sigaut (dir.), The Making of Feudal Agricultures, Leiden-Boston, Brill.
 
  
 
==Pour en savoir plus==
 
==Pour en savoir plus==
====Bibliographie complémentaire====
 
* Bourrigaud R., Sigaut F. (dir.), 2007. ''Nous labourons''. Nantes, Centre d’Histoire du Travail, 400 p + CD.
 
* Casanova A. M., 1861. ''Manuel de la charrue''. Paris, La Maison Rustique, 176 p. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2064924 Texte intégral] sur Gallica.
 
* Diffloth P., 1929. ''Agriculture générale – Labours et assolements''. Paris, J.B. Baillière & Fils, 6è édition, 364 p.
 
* Feuerlein W., 1969. Bodenbearbeitung. In G. Franz (dir.), ''Die Geschichte der Landtechnik im XX. Jahrhundert'' (Frankfurt a. Main, DLG Verlag,), pp. 119-154.
 
* Heuzé G., 1889. ''La Pratique de l’agriculture''. Paris, Librairie Agricole de la Maison Rustique.
 
* Hopfen H. J., 1970. ''L’Outillage agricole pour les régions arides et tropicales''. Rome, FAO, 2è éd., XII + 156 p.
 
* Jourdier A., 1855. ''Le Matériel agricole''. Paris, Hachette, 251 p. [http://cnum.cnam.fr/ILL/12HA43.html Texte intégral] sur le site du Conservatoire numérique des Arts & Métiers (CNUM).
 
* Lerche G., 1994. ''Ploughing Implements and Tillage Practices in Denmark from the Viking Period to About 1800''. Herning, Poul Kristensen, 321 p.
 
* Malrain, F., Matterne V., Méniel P., 2002. ''Les Paysans gaulois (IIIe siècle–52 av. J.-C.)''. Paris, Errance / Inrap, 236 p.
 
* Paillet A., 2005. ''Archéologie de l’agriculture moderne''. Paris, Errance, 288 p.
 
* Pétrequin P., Arbogast R.M., Pétrequin A.M., Van Willigen S., Bailly M. (dir.), 2006. ''Premiers chariots, premiers araires. La diffusion de la traction animale en Europe pendant les IVe et IIIe millénaires avant notre ère''. Paris, CNRS, 400 p.
 
* Sigaut F. (dir.), 1977. ''Les Hommes et leurs sols''. N° spécial du ''JATBA'', vol. XXIV, n°2-3, 281 p.
 
* ''Tools and Tillage'', revue annuelle publiée de 1968 à 1995 par le Musée National du Danemark (Copenhague), sous la direction d’Axel Steensberg et de Grith Lerche.[https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/tools_tillage Accès libre]sur le site de l'Université de Heidelberg.
 
 
==Autres langues==
 
*Anglais : ''plough'' (GB) / ''plow'' (USA)
 
*Espagnol : ''arado''
 
  
{{Bas de page Mots agronomie}}
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<references/>
  
[[Catégorie:C]] [[Catégorie:Matériel agricole]]
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[[Catégorie:E]]

Version du 4 mai 2011 à 09:37

Avertissement
La lecture de cet article suppose celle, préalable, de celui consacré à l'histoire du mot Blé.

Auteur : Pierre Morlon

Le point de vue de...
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Article accepté le 19 avril 2010
Article mis en ligne le 22 septembre 2010


Emblaver (emblaer), emblavure

« EMBLAVER, en Agriculture, c’est semer une terre en bled ou en autres grains » (Liger, 1715, t.1 : 277).

Emblaver (emblaer, embléer), terme dérivant d’anciennes formes en a (blave) du mot blé (Quemada, 1983 ; Rey, 1992, t. 1 : 231 ; 2005, t. 1 : 954-955), c’est semer un blé, ou de façon plus abstraite affecter un champ ou une sole à la production de blé – au sens large de plante cultivée donnant des graines pouvant être réduites en farine utilisable en alimentation humaine.

Il s’appliquait ainsi aux céréales de la famille des graminées ou poacées (froment, seigle, orge, avoine, plus tard maïs), au blé noir ou sarrasin (polygonacées), et à des « légumes » (légumineuses ou fabacées : pois, fèves, lentilles). Mais pas aux oléagineuses (lin, chènevis), et encore moins aux « racines » (navets, raves).

À l’inverse de blé, dont le sens s’est restreint et précisé au cours des siècles, celui d’emblaver s’est élargi et est maintenant utilisé pour désigner tout semis de plante cultivée annuellement, comme l’indiquait déjà le premier Larousse agricole :

« Emblaver. – Pris dans son sens ancien, restreint, ce mot signifie ensemencer une terre en blé ; dans son sens plus général, il désigne l’ensemencement et la plantation des principales plantes cultivées. C’est ainsi qu’on dit : emblaver un champ en avoine, betteraves, choux, pommes de terre, etc. Ce terme désigne non seulement encore l’ensemencement proprement dit, mais aussi les travaux préparatoires de la semaille et ceux nécessaires à l’entretien de la récolte (épandage des engrais, labours, hersages, binages, etc.). » (1921, t.1 : 556).

Références citées

  • Chancrin E., Dumont R. (dir.), 1921. Larousse agricole. Encyclopédie illustrée. Paris, t. 1, 852 p.
  • Larousse Agricole, 1921 et 1922. Voir Chancrin et Dumont.
  • Liger L., 1715. Dictionnaire pratique du bon ménager de campagne et de ville. Ribou, Paris, 2t., 449 & 407 p.
  • Quemada B. (dir), 1983. Trésor de la Langue Française. Dictionnaire de la langue du XIXè et du XXè siècle (1789-1960). CNRS, Paris, t. 10, 1381 p.Texte intégral sur le site de l'ATILF.
  • Rey A. (dir), 2005. Dictionnaire culturel en langue française. Le Robert, Paris, 4 t.
  • Rey A., 1992. Dictionnaire historique de la langue française. Le Robert, Paris, 2 vol.

Pour en savoir plus