https://mots-agronomie.inrae.fr/Wicri/Europe/France/InraeMotsAgro/fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&feed=atom&action=historyCharrue, historique et fonction - Historique des versions2024-03-29T10:27:46ZHistorique des versions pour cette page sur le wikiMediaWiki 1.31.10https://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1528&oldid=previmported>Pierre Morlon : /* Araire et charrue - Rôle spécifique et répartition géographique de la charrue */ Lien interne2020-02-03T12:44:28Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Araire et charrue - Rôle spécifique et répartition géographique de la charrue : </span> Lien interne</span></p>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>L’hypothèse la plus vraisemblable sur l’origine de la charrue est qu’il s’agissait initialement d’un instrument destiné au labour des [[gazon]]s ([[A pour personne citée::François Sigaut|Sigaut]], 1972, 1975, 2004). La notion de gazon n’a pas la place qui devrait lui revenir en [[agronome, agronomie : étymologie|agronomie]]. Un gazon, au sens premier du terme, c’est un morceau de terre enherbée que le chevelu des racines rend mécaniquement beaucoup plus résistant que le même morceau de terre nue, auquel est réservé proprement le nom de [[motte]] : sauf dans le cas de certaines argiles particulièrement tenaces, les mottes se brisent sous le choc, pas les gazons, et quiconque a manié tant soit peu la [[Bêche, bêchage|bêche]] a vite appris que travailler une terre gazonnée demande beaucoup plus d’efforts et de temps qu’une terre nue. L’observation est si courante que toutes les langues européennes, et beaucoup d’autres, ont deux mots différents pour exprimer l’opposition motte / gazon (le latin a ''gleba / caespis''). Et ce n’est sans doute pas un hasard si, dans le passage cité plus haut, Pline parle de gazons et non de mottes (''latitudo vomeris <u>caespites</u> versat'').</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>L’hypothèse la plus vraisemblable sur l’origine de la charrue est qu’il s’agissait initialement d’un instrument destiné au labour des [[gazon]]s ([[A pour personne citée::François Sigaut|Sigaut]], 1972, 1975, 2004). La notion de gazon n’a pas la place qui devrait lui revenir en [[agronome, agronomie : étymologie|agronomie]]. Un gazon, au sens premier du terme, c’est un morceau de terre enherbée que le chevelu des racines rend mécaniquement beaucoup plus résistant que le même morceau de terre nue, auquel est réservé proprement le nom de [[motte]] : sauf dans le cas de certaines argiles particulièrement tenaces, les mottes se brisent sous le choc, pas les gazons, et quiconque a manié tant soit peu la [[Bêche, bêchage|bêche]] a vite appris que travailler une terre gazonnée demande beaucoup plus d’efforts et de temps qu’une terre nue. L’observation est si courante que toutes les langues européennes, et beaucoup d’autres, ont deux mots différents pour exprimer l’opposition motte / gazon (le latin a ''gleba / caespis''). Et ce n’est sans doute pas un hasard si, dans le passage cité plus haut, Pline parle de gazons et non de mottes (''latitudo vomeris <u>caespites</u> versat'').</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans cette perspective, le coutre et l’avant-train s’expliquent assez bien. En sol gazonné, la nécessité du coutre est trop évidente pour qu’il soit nécessaire d’y insister. Quant à l’avant-train, son utilité est de réaliser un réglage en largeur et surtout en profondeur particulièrement rigoureux, qui répond aussi à une nécessité du labour en sol gazonné. La plupart des araires sont équipés d’un soc pointu qui travaille comme un coin en soulevant et en éboulant la terre, nue ou faiblement enherbée. Un réglage en profondeur est certes nécessaire, mais il n’a pas besoin d’être très précis ; que l’araire « pique » un peu plus ou un peu moins, dans certaines limites, n’a pas de gros inconvénients. Il en va tout autrement en sol gazonné, pour deux raisons. La première est qu’il est indispensable, pour la bonne organisation du travail, que les dimensions de la tranche de terre soient aussi constantes que possible d’un bout du [[rayage]] à l’autre. La seconde est que comme le soc travaille à plat, en largeur, tout dépassement intempestif de profondeur imposerait à l’attelage des efforts superflus et épuisants. À quoi il faut ajouter le fait que pour obtenir une décomposition aussi rapide que possible de la couche gazonnée, le labour doit être superficiel (5-10 cm) plutôt que profond. Or c’est précisément pour des labours superficiels qu’un réglage particulièrement précis, tel que l’avant-train le permet, est nécessaire. Dans l’Europe non méditerranéenne, la charrue est en général l’instrument des premiers labours, parce qu’une terre qui n’a pas été travaillée depuis assez longtemps est toujours plus ou moins gazonnée. Ces premiers labours doivent être peu profonds. Les labours plus profonds viendront ensuite, et suivant les régions et les circonstances, ils seront faits à la charrue ou à l’araire.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans cette perspective, le coutre et l’avant-train s’expliquent assez bien. En sol gazonné, la nécessité du coutre est trop évidente pour qu’il soit nécessaire d’y insister. Quant à l’avant-train, son utilité est de réaliser un réglage en largeur et surtout en profondeur particulièrement rigoureux, qui répond aussi à une nécessité du labour en sol gazonné. La plupart des araires sont équipés d’un soc pointu qui travaille comme un coin en soulevant et en éboulant la terre, nue ou faiblement enherbée. Un réglage en profondeur est certes nécessaire, mais il n’a pas besoin d’être très précis ; que l’araire « pique » un peu plus ou un peu moins, dans certaines limites, n’a pas de gros inconvénients. Il en va tout autrement en sol gazonné, pour deux raisons. La première est qu’il est indispensable, pour la bonne organisation du travail, que les dimensions de la tranche de terre soient aussi constantes que possible d’un bout du [[<ins class="diffchange diffchange-inline">Raie, rayon, dérayure|</ins>rayage]] à l’autre. La seconde est que comme le soc travaille à plat, en largeur, tout dépassement intempestif de profondeur imposerait à l’attelage des efforts superflus et épuisants. À quoi il faut ajouter le fait que pour obtenir une décomposition aussi rapide que possible de la couche gazonnée, le labour doit être superficiel (5-10 cm) plutôt que profond. Or c’est précisément pour des labours superficiels qu’un réglage particulièrement précis, tel que l’avant-train le permet, est nécessaire. Dans l’Europe non méditerranéenne, la charrue est en général l’instrument des premiers labours, parce qu’une terre qui n’a pas été travaillée depuis assez longtemps est toujours plus ou moins gazonnée. Ces premiers labours doivent être peu profonds. Les labours plus profonds viendront ensuite, et suivant les régions et les circonstances, ils seront faits à la charrue ou à l’araire.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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</table>imported>Pierre Morlonhttps://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1527&oldid=previmported>Pierre Morlon : Lien externe2020-02-03T12:43:38Z<p>Lien externe</p>
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<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>* ''Tools and Tillage'', revue annuelle publiée de 1968 à 1995 par le Musée National du Danemark (Copenhague), sous la direction d’Axel Steensberg et de Grith Lerche.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>* ''Tools and Tillage'', revue annuelle publiée de 1968 à 1995 par le Musée National du Danemark (Copenhague), sous la direction d’Axel Steensberg et de Grith Lerche<ins class="diffchange diffchange-inline">.[https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/tools_tillage Accès libre]sur le site de l'Université de Heidelberg</ins>.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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</table>imported>Pierre Morlonhttps://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1526&oldid=previmported>Pierre Morlon : /* Araire et charrue - Rôle spécifique et répartition géographique de la charrue */ Lien interne2019-11-20T11:04:38Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Araire et charrue - Rôle spécifique et répartition géographique de la charrue : </span> Lien interne</span></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 20 novembre 2019 à 11:04</td>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>On continue à lire dans de nombreux ouvrages que la charrue est une forme perfectionnée de l’[[araire]], que celui-ci ne fait que « gratter », « égratigner » le sol, alors que la charrue permet de faire des [[labour]]s plus profonds, plus complets, etc. Tout cela est faux. C’est le résultat d’une méconnaissance générale de la complexité des anciens modes de travail du sol, où araires et charrues, dont il existait d’ailleurs des modèles très divers, remplissaient des fonctions différentes et complémentaires. Il n’y avait pas « un » labour mais plusieurs, au moins trois et souvent bien davantage, chacun d’eux avec ses spécifications propres (voir [[jachère]]). C’est pourquoi il y avait en général plusieurs modèles de charrues et d’araires dans une région donnée. Lorsqu’il n’y en avait qu’un seul (le cas n’est pas fréquent), c’est qu’il existait des dispositifs permettant d’ajouter ou d’enlever facilement tel organe (coutre, versoir, 2<sup>e</sup> versoir) ou de modifier profondément les réglages, etc.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>On continue à lire dans de nombreux ouvrages que la charrue est une forme perfectionnée de l’[[araire]], que celui-ci ne fait que « gratter », « égratigner » le sol, alors que la charrue permet de faire des [[labour]]s plus profonds, plus complets, etc. Tout cela est faux. C’est le résultat d’une méconnaissance générale de la complexité des anciens modes de travail du sol, où araires et charrues, dont il existait d’ailleurs des modèles très divers, remplissaient des fonctions différentes et complémentaires. Il n’y avait pas « un » labour mais plusieurs, au moins trois et souvent bien davantage, chacun d’eux avec ses spécifications propres (voir [[jachère]]). C’est pourquoi il y avait en général plusieurs modèles de charrues et d’araires dans une région donnée. Lorsqu’il n’y en avait qu’un seul (le cas n’est pas fréquent), c’est qu’il existait des dispositifs permettant d’ajouter ou d’enlever facilement tel organe (coutre, versoir, 2<sup>e</sup> versoir) ou de modifier profondément les réglages, etc.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>L’hypothèse la plus vraisemblable sur l’origine de la charrue est qu’il s’agissait initialement d’un instrument destiné au labour des [[gazon]]s ([[A pour personne citée::François Sigaut|Sigaut]], 1972, 1975, 2004). La notion de gazon n’a pas la place qui devrait lui revenir en [[agronomie]]. Un gazon, au sens premier du terme, c’est un morceau de terre enherbée que le chevelu des racines rend mécaniquement beaucoup plus résistant que le même morceau de terre nue, auquel est réservé proprement le nom de [[motte]] : sauf dans le cas de certaines argiles particulièrement tenaces, les mottes se brisent sous le choc, pas les gazons, et quiconque a manié tant soit peu la [[Bêche, bêchage|bêche]] a vite appris que travailler une terre gazonnée demande beaucoup plus d’efforts et de temps qu’une terre nue. L’observation est si courante que toutes les langues européennes, et beaucoup d’autres, ont deux mots différents pour exprimer l’opposition motte / gazon (le latin a ''gleba / caespis''). Et ce n’est sans doute pas un hasard si, dans le passage cité plus haut, Pline parle de gazons et non de mottes (''latitudo vomeris <u>caespites</u> versat'').</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>L’hypothèse la plus vraisemblable sur l’origine de la charrue est qu’il s’agissait initialement d’un instrument destiné au labour des [[gazon]]s ([[A pour personne citée::François Sigaut|Sigaut]], 1972, 1975, 2004). La notion de gazon n’a pas la place qui devrait lui revenir en [[<ins class="diffchange diffchange-inline">agronome, agronomie : étymologie|</ins>agronomie]]. Un gazon, au sens premier du terme, c’est un morceau de terre enherbée que le chevelu des racines rend mécaniquement beaucoup plus résistant que le même morceau de terre nue, auquel est réservé proprement le nom de [[motte]] : sauf dans le cas de certaines argiles particulièrement tenaces, les mottes se brisent sous le choc, pas les gazons, et quiconque a manié tant soit peu la [[Bêche, bêchage|bêche]] a vite appris que travailler une terre gazonnée demande beaucoup plus d’efforts et de temps qu’une terre nue. L’observation est si courante que toutes les langues européennes, et beaucoup d’autres, ont deux mots différents pour exprimer l’opposition motte / gazon (le latin a ''gleba / caespis''). Et ce n’est sans doute pas un hasard si, dans le passage cité plus haut, Pline parle de gazons et non de mottes (''latitudo vomeris <u>caespites</u> versat'').</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans cette perspective, le coutre et l’avant-train s’expliquent assez bien. En sol gazonné, la nécessité du coutre est trop évidente pour qu’il soit nécessaire d’y insister. Quant à l’avant-train, son utilité est de réaliser un réglage en largeur et surtout en profondeur particulièrement rigoureux, qui répond aussi à une nécessité du labour en sol gazonné. La plupart des araires sont équipés d’un soc pointu qui travaille comme un coin en soulevant et en éboulant la terre, nue ou faiblement enherbée. Un réglage en profondeur est certes nécessaire, mais il n’a pas besoin d’être très précis ; que l’araire « pique » un peu plus ou un peu moins, dans certaines limites, n’a pas de gros inconvénients. Il en va tout autrement en sol gazonné, pour deux raisons. La première est qu’il est indispensable, pour la bonne organisation du travail, que les dimensions de la tranche de terre soient aussi constantes que possible d’un bout du [[rayage]] à l’autre. La seconde est que comme le soc travaille à plat, en largeur, tout dépassement intempestif de profondeur imposerait à l’attelage des efforts superflus et épuisants. À quoi il faut ajouter le fait que pour obtenir une décomposition aussi rapide que possible de la couche gazonnée, le labour doit être superficiel (5-10 cm) plutôt que profond. Or c’est précisément pour des labours superficiels qu’un réglage particulièrement précis, tel que l’avant-train le permet, est nécessaire. Dans l’Europe non méditerranéenne, la charrue est en général l’instrument des premiers labours, parce qu’une terre qui n’a pas été travaillée depuis assez longtemps est toujours plus ou moins gazonnée. Ces premiers labours doivent être peu profonds. Les labours plus profonds viendront ensuite, et suivant les régions et les circonstances, ils seront faits à la charrue ou à l’araire.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans cette perspective, le coutre et l’avant-train s’expliquent assez bien. En sol gazonné, la nécessité du coutre est trop évidente pour qu’il soit nécessaire d’y insister. Quant à l’avant-train, son utilité est de réaliser un réglage en largeur et surtout en profondeur particulièrement rigoureux, qui répond aussi à une nécessité du labour en sol gazonné. La plupart des araires sont équipés d’un soc pointu qui travaille comme un coin en soulevant et en éboulant la terre, nue ou faiblement enherbée. Un réglage en profondeur est certes nécessaire, mais il n’a pas besoin d’être très précis ; que l’araire « pique » un peu plus ou un peu moins, dans certaines limites, n’a pas de gros inconvénients. Il en va tout autrement en sol gazonné, pour deux raisons. La première est qu’il est indispensable, pour la bonne organisation du travail, que les dimensions de la tranche de terre soient aussi constantes que possible d’un bout du [[rayage]] à l’autre. La seconde est que comme le soc travaille à plat, en largeur, tout dépassement intempestif de profondeur imposerait à l’attelage des efforts superflus et épuisants. À quoi il faut ajouter le fait que pour obtenir une décomposition aussi rapide que possible de la couche gazonnée, le labour doit être superficiel (5-10 cm) plutôt que profond. Or c’est précisément pour des labours superficiels qu’un réglage particulièrement précis, tel que l’avant-train le permet, est nécessaire. Dans l’Europe non méditerranéenne, la charrue est en général l’instrument des premiers labours, parce qu’une terre qui n’a pas été travaillée depuis assez longtemps est toujours plus ou moins gazonnée. Ces premiers labours doivent être peu profonds. Les labours plus profonds viendront ensuite, et suivant les régions et les circonstances, ils seront faits à la charrue ou à l’araire.</div></td></tr>
</table>imported>Pierre Morlonhttps://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1525&oldid=previmported>Pierre Morlon : /* Historique du mot */ Lien interne2019-11-20T11:03:58Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Historique du mot : </span> Lien interne</span></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 20 novembre 2019 à 11:03</td>
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<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 27 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>==Historique du mot ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>==Historique du mot ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le mot « charrue » vient du bas-latin ''carruca'', qui comporte la notion d’un avant-train à roues. C’est un mot qui appartient aux dialectes septentrionaux de la France, les dialectes méridionaux employant plutôt un dérivé du latin classique ''aratrum'', comme le provençal ''araïre''. Au XIX<sup>e</sup> siècle, le mot [[araire]] est passé dans le vocabulaire des [[agronome]]<del class="diffchange diffchange-inline">s </del>pour désigner les charrues sans avant-train. Mais depuis la parution de ''L’Homme et la charrue'' d’[[A pour personne citée::André-Georges Haudricourt|Haudricourt]] et Jean-Brunhes Delamarre (1955), qui ont montré que l’avant-train n’était pas le critère essentiel de distinction entre araires et charrues, cet usage a pratiquement disparu. Il est d’ailleurs devenu sans objet, puisque depuis la généralisation du tracteur, toutes les charrues ont désormais un avant-train qui est le tracteur lui-même.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le mot « charrue » vient du bas-latin ''carruca'', qui comporte la notion d’un avant-train à roues. C’est un mot qui appartient aux dialectes septentrionaux de la France, les dialectes méridionaux employant plutôt un dérivé du latin classique ''aratrum'', comme le provençal ''araïre''. Au XIX<sup>e</sup> siècle, le mot [[araire]] est passé dans le vocabulaire des [[agronome<ins class="diffchange diffchange-inline">, agronomie : étymologie|agronomes</ins>]] pour désigner les charrues sans avant-train. Mais depuis la parution de ''L’Homme et la charrue'' d’[[A pour personne citée::André-Georges Haudricourt|Haudricourt]] et Jean-Brunhes Delamarre (1955), qui ont montré que l’avant-train n’était pas le critère essentiel de distinction entre araires et charrues, cet usage a pratiquement disparu. Il est d’ailleurs devenu sans objet, puisque depuis la généralisation du tracteur, toutes les charrues ont désormais un avant-train qui est le tracteur lui-même.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
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</table>imported>Pierre Morlonhttps://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1524&oldid=previmported>Pierre Morlon le 10 décembre 2012 à 10:242012-12-10T10:24:36Z<p></p>
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<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">|Article 5=Façon</ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>|Date d'acceptation=1 juillet 2010</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>|Date d'acceptation=1 juillet 2010</div></td></tr>
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</table>imported>Pierre Morlonhttps://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1523&oldid=previmported>Pierre Morlon : /* Araire et charrue - Rôle spécifique et répartition géographique de la charrue */ a pour personne citée : Sigaut2012-11-07T10:44:30Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Araire et charrue - Rôle spécifique et répartition géographique de la charrue : </span> a pour personne citée : Sigaut</span></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 7 novembre 2012 à 10:44</td>
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<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 35 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>On continue à lire dans de nombreux ouvrages que la charrue est une forme perfectionnée de l’[[araire]], que celui-ci ne fait que « gratter », « égratigner » le sol, alors que la charrue permet de faire des [[labour]]s plus profonds, plus complets, etc. Tout cela est faux. C’est le résultat d’une méconnaissance générale de la complexité des anciens modes de travail du sol, où araires et charrues, dont il existait d’ailleurs des modèles très divers, remplissaient des fonctions différentes et complémentaires. Il n’y avait pas « un » labour mais plusieurs, au moins trois et souvent bien davantage, chacun d’eux avec ses spécifications propres (voir [[jachère]]). C’est pourquoi il y avait en général plusieurs modèles de charrues et d’araires dans une région donnée. Lorsqu’il n’y en avait qu’un seul (le cas n’est pas fréquent), c’est qu’il existait des dispositifs permettant d’ajouter ou d’enlever facilement tel organe (coutre, versoir, 2<sup>e</sup> versoir) ou de modifier profondément les réglages, etc.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>On continue à lire dans de nombreux ouvrages que la charrue est une forme perfectionnée de l’[[araire]], que celui-ci ne fait que « gratter », « égratigner » le sol, alors que la charrue permet de faire des [[labour]]s plus profonds, plus complets, etc. Tout cela est faux. C’est le résultat d’une méconnaissance générale de la complexité des anciens modes de travail du sol, où araires et charrues, dont il existait d’ailleurs des modèles très divers, remplissaient des fonctions différentes et complémentaires. Il n’y avait pas « un » labour mais plusieurs, au moins trois et souvent bien davantage, chacun d’eux avec ses spécifications propres (voir [[jachère]]). C’est pourquoi il y avait en général plusieurs modèles de charrues et d’araires dans une région donnée. Lorsqu’il n’y en avait qu’un seul (le cas n’est pas fréquent), c’est qu’il existait des dispositifs permettant d’ajouter ou d’enlever facilement tel organe (coutre, versoir, 2<sup>e</sup> versoir) ou de modifier profondément les réglages, etc.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>L’hypothèse la plus vraisemblable sur l’origine de la charrue est qu’il s’agissait initialement d’un instrument destiné au labour des [[gazon]]s (Sigaut, 1972, 1975, 2004). La notion de gazon n’a pas la place qui devrait lui revenir en [[agronomie]]. Un gazon, au sens premier du terme, c’est un morceau de terre enherbée que le chevelu des racines rend mécaniquement beaucoup plus résistant que le même morceau de terre nue, auquel est réservé proprement le nom de [[motte]] : sauf dans le cas de certaines argiles particulièrement tenaces, les mottes se brisent sous le choc, pas les gazons, et quiconque a manié tant soit peu la [[Bêche, bêchage|bêche]] a vite appris que travailler une terre gazonnée demande beaucoup plus d’efforts et de temps qu’une terre nue. L’observation est si courante que toutes les langues européennes, et beaucoup d’autres, ont deux mots différents pour exprimer l’opposition motte / gazon (le latin a ''gleba / caespis''). Et ce n’est sans doute pas un hasard si, dans le passage cité plus haut, Pline parle de gazons et non de mottes (''latitudo vomeris <u>caespites</u> versat'').</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>L’hypothèse la plus vraisemblable sur l’origine de la charrue est qu’il s’agissait initialement d’un instrument destiné au labour des [[gazon]]s (<ins class="diffchange diffchange-inline">[[A pour personne citée::François </ins>Sigaut<ins class="diffchange diffchange-inline">|Sigaut]]</ins>, 1972, 1975, 2004). La notion de gazon n’a pas la place qui devrait lui revenir en [[agronomie]]. Un gazon, au sens premier du terme, c’est un morceau de terre enherbée que le chevelu des racines rend mécaniquement beaucoup plus résistant que le même morceau de terre nue, auquel est réservé proprement le nom de [[motte]] : sauf dans le cas de certaines argiles particulièrement tenaces, les mottes se brisent sous le choc, pas les gazons, et quiconque a manié tant soit peu la [[Bêche, bêchage|bêche]] a vite appris que travailler une terre gazonnée demande beaucoup plus d’efforts et de temps qu’une terre nue. L’observation est si courante que toutes les langues européennes, et beaucoup d’autres, ont deux mots différents pour exprimer l’opposition motte / gazon (le latin a ''gleba / caespis''). Et ce n’est sans doute pas un hasard si, dans le passage cité plus haut, Pline parle de gazons et non de mottes (''latitudo vomeris <u>caespites</u> versat'').</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans cette perspective, le coutre et l’avant-train s’expliquent assez bien. En sol gazonné, la nécessité du coutre est trop évidente pour qu’il soit nécessaire d’y insister. Quant à l’avant-train, son utilité est de réaliser un réglage en largeur et surtout en profondeur particulièrement rigoureux, qui répond aussi à une nécessité du labour en sol gazonné. La plupart des araires sont équipés d’un soc pointu qui travaille comme un coin en soulevant et en éboulant la terre, nue ou faiblement enherbée. Un réglage en profondeur est certes nécessaire, mais il n’a pas besoin d’être très précis ; que l’araire « pique » un peu plus ou un peu moins, dans certaines limites, n’a pas de gros inconvénients. Il en va tout autrement en sol gazonné, pour deux raisons. La première est qu’il est indispensable, pour la bonne organisation du travail, que les dimensions de la tranche de terre soient aussi constantes que possible d’un bout du [[rayage]] à l’autre. La seconde est que comme le soc travaille à plat, en largeur, tout dépassement intempestif de profondeur imposerait à l’attelage des efforts superflus et épuisants. À quoi il faut ajouter le fait que pour obtenir une décomposition aussi rapide que possible de la couche gazonnée, le labour doit être superficiel (5-10 cm) plutôt que profond. Or c’est précisément pour des labours superficiels qu’un réglage particulièrement précis, tel que l’avant-train le permet, est nécessaire. Dans l’Europe non méditerranéenne, la charrue est en général l’instrument des premiers labours, parce qu’une terre qui n’a pas été travaillée depuis assez longtemps est toujours plus ou moins gazonnée. Ces premiers labours doivent être peu profonds. Les labours plus profonds viendront ensuite, et suivant les régions et les circonstances, ils seront faits à la charrue ou à l’araire.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans cette perspective, le coutre et l’avant-train s’expliquent assez bien. En sol gazonné, la nécessité du coutre est trop évidente pour qu’il soit nécessaire d’y insister. Quant à l’avant-train, son utilité est de réaliser un réglage en largeur et surtout en profondeur particulièrement rigoureux, qui répond aussi à une nécessité du labour en sol gazonné. La plupart des araires sont équipés d’un soc pointu qui travaille comme un coin en soulevant et en éboulant la terre, nue ou faiblement enherbée. Un réglage en profondeur est certes nécessaire, mais il n’a pas besoin d’être très précis ; que l’araire « pique » un peu plus ou un peu moins, dans certaines limites, n’a pas de gros inconvénients. Il en va tout autrement en sol gazonné, pour deux raisons. La première est qu’il est indispensable, pour la bonne organisation du travail, que les dimensions de la tranche de terre soient aussi constantes que possible d’un bout du [[rayage]] à l’autre. La seconde est que comme le soc travaille à plat, en largeur, tout dépassement intempestif de profondeur imposerait à l’attelage des efforts superflus et épuisants. À quoi il faut ajouter le fait que pour obtenir une décomposition aussi rapide que possible de la couche gazonnée, le labour doit être superficiel (5-10 cm) plutôt que profond. Or c’est précisément pour des labours superficiels qu’un réglage particulièrement précis, tel que l’avant-train le permet, est nécessaire. Dans l’Europe non méditerranéenne, la charrue est en général l’instrument des premiers labours, parce qu’une terre qui n’a pas été travaillée depuis assez longtemps est toujours plus ou moins gazonnée. Ces premiers labours doivent être peu profonds. Les labours plus profonds viendront ensuite, et suivant les régions et les circonstances, ils seront faits à la charrue ou à l’araire.</div></td></tr>
</table>imported>Pierre Morlonhttps://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1522&oldid=previmported>Thierry Daunois : /* Bibliographie complémentaire */2011-07-10T17:20:46Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Bibliographie complémentaire</span></span></p>
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<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 56 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>* Diffloth P., 1929. ''Agriculture générale – Labours et assolements''. Paris, J.B. Baillière & Fils, 6è édition, 364 p.  </div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>* Diffloth P., 1929. ''Agriculture générale – Labours et assolements''. Paris, J.B. Baillière & Fils, 6è édition, 364 p.  </div></td></tr>
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<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>* Heuzé G., 1889. ''La Pratique de l’agriculture''. Paris, Librairie Agricole de la Maison Rustique<del class="diffchange diffchange-inline">,</del>.</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>* Heuzé G., 1889. ''La Pratique de l’agriculture''. Paris, Librairie Agricole de la Maison Rustique.</div></td></tr>
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</table>imported>Thierry Daunoishttps://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1521&oldid=previmported>Thierry Daunois le 8 juillet 2011 à 07:222011-07-08T07:22:18Z<p></p>
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<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 69 :</td></tr>
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<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;"></ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">{{Bas de page Mots agronomie}}</ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Catégorie:C]] [[Catégorie:Matériel agricole]]</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Catégorie:C]] [[Catégorie:Matériel agricole]]</div></td></tr>
</table>imported>Thierry Daunoishttps://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1520&oldid=previmported>Thierry Daunois : /* Pour en savoir plus */2011-07-07T14:11:47Z<p><span dir="auto"><span class="autocomment">Pour en savoir plus</span></span></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 7 juillet 2011 à 14:11</td>
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<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 65 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>* Sigaut F. (dir.), 1977. ''Les Hommes et leurs sols''. N° spécial du ''JATBA'', vol. XXIV, n°2-3, 281 p.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>* Sigaut F. (dir.), 1977. ''Les Hommes et leurs sols''. N° spécial du ''JATBA'', vol. XXIV, n°2-3, 281 p.</div></td></tr>
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<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;"></del></div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">====Liens externes====</del></div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;"><references /></del></div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>==Autres langues==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>==Autres langues==</div></td></tr>
</table>imported>Thierry Daunoishttps://mots-agronomie.inrae.fr/index.php?title=Charrue,_historique_et_fonction&diff=1519&oldid=previmported>Pierre Morlon : Mise en ligne définition complétée2011-06-27T12:35:18Z<p>Mise en ligne définition complétée</p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 27 juin 2011 à 12:35</td>
</tr><tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l21" >Ligne 21 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 21 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>__NOTOC__</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>__NOTOC__</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>==Définition==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>==Définition==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>''<del class="diffchange diffchange-inline">(Texte retiré provisoirement</del>, <del class="diffchange diffchange-inline">car en cours </del>de <del class="diffchange diffchange-inline">modification)</del>''</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>''<ins class="diffchange diffchange-inline">'Instrument attelé de [[travail du sol]], dont la partie travaillante est composée de plusieurs pièces : un soc</ins>, <ins class="diffchange diffchange-inline">un versoir, le plus souvent un coutre et parfois une rasette. La charrue découpe une tranche de terre qui est totalement ou partiellement retournée sur un des côtés de la ligne de travail. La structure </ins>de <ins class="diffchange diffchange-inline">l'instrument est dissymétrique.'</ins>''</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
</table>imported>Pierre Morlon